vendredi 11 octobre 2013

Brignoles : l’alerte !



Les résultats des élections cantonales partielles de Brignoles dans le Var sonnent l’alerte. Le Front national recueille 40,4 % des suffrages exprimés, l’UMP 20,8 % et la gauche est exclue du second tour. Le candidat du Front de Gauche soutenu par le parti socialiste obtient 14,6 % et la candidate EELV 8,9 %.

La question que cette élection pose à la gauche n’est pas tant celle de la « percée » du parti d’extrême droite –très relative au vu d’une abstention de près de 70 % des inscrits– que celle de la très faible mobilisation de notre électorat.

Car la cause de cette défaite n’est autre que celle-là : à Brignoles, la gauche s’est massivement abstenue !

Il est inutile de chercher à expliquer ces résultats par la division de notre camp, alors qu’il n’y avait que deux candidats de gauche contre quatre de droite, avec un candidat communiste soutenu par le PS.

Il est bien plus vain encore d’attribuer la responsabilité de l’échec à l’unité PC-PS comme ont tenté de le faire certains. Il est bien évident qu’un candidat de gauche, socialiste, supplémentaire n’aurait fait que diviser un peu plus encore nos voix.

Non, la cause de la défaite de Brignoles est bel et bien l’incapacité de la gauche à mobiliser son électorat.

Dans son discours du Bourget, François Hollande disait : « Je ne m’attends pas à des manifestations de soutien, si nous accédons aux responsabilités ».  Cette simple phrase était le petit ver dans le fruit magnifique que fût ce discours du 22 janvier 2012.

Cette phrase, en apparence anodine, relève d’une analyse erronée des rapports de forces politiques et sociaux, et mine en profondeur l’action du gouvernement  en limitant son « champ des possibles ».  Malgré les conquêtes des collectivités locales, du sénat, de l’assemblée et de la présidence de la République, la majorité de la direction du Parti Socialiste est encore convaincue que la France est à droite.

Pourtant, le cœur de la France bat à gauche. 93% de la population active est salariée et 67% d’entre eux ont voté à gauche  en 2012.  Notre camp social, c’est l’écrasante majorité de la population qui demande à être mieux protégée des effets de la crise, et qui aspire à percevoir des salaires permettant de vivre décemment, relançant d’ailleurs ainsi la consommation.

C’est en affrontant Merkel en Europe et le Medef en France, pour mener une politique volontariste de redistribution des richesses par la fiscalité, les salaires et le renforcement des services publics que le gouvernement trouvera le soutien populaire dont il a besoin pour mener son action.

Aujourd’hui, après le CICE, l’ANI, et l’allongement de la durée de cotisation pour la retraite, le Medef ose « donner un carton jaune » au gouvernement. Dans le même temps, le parti socialiste a perdu les 7 élections législatives partielles dont 2 étaient des « bastions » de la gauche. 

Il a été éliminé du 1er tour dans  6  d’entre elles.

Et maintenant, Brignoles…

L’alerte est donnée, il est urgent de changer de cap !


jeudi 10 octobre 2013

Debout la gauche !



Je remercie les camarades qui m'ont apporté leur soutien depuis plusieurs jours. 

Qu'ils trouvent ici l'assurance que tous leurs encouragements et souvent tous leurs efforts ne resteront pas vains.

Mais c'est l'inquiétude qui domine ce soir. Une première enquête d'opinion semble indiquer que le FN pourrait être en tête lors du scrutin européen.

Rien, aucune explication ne saurait minorer l'angoisse devant un tel affichage.

Debout la gauche ! celle du changement et du respect de ses valeurs.

A Sotteville comme ailleurs !


mercredi 9 octobre 2013

Vite, que la gauche, toute la gauche, rassemblée, redevienne la gauche !

Si on ne voit pas la souffrance, on ignore la colère et on méprise la révolte alors il ne faut pas faire de politique. 

La société française ne va jamais aussi mal que quand la gauche oublie d'être de gauche. OUI l'emploi est notre priorité essentielle. 

Il faut d'abord écouter les salariés d'ALCATEL, de PETROPLUS, de Lampaul et d'ailleurs pour mener la politique dont le pays a besoin. Des compétences sont massacrées, des enjeux stratégiques sont niés parce que le MEDEF exige des "ratios de profitabilité" toujours plus insupportables.

Vite, que la gauche, toute la gauche, rassemblée, redevienne la gauche.

Celle du courage et des engagements tenus.


Vite une autre politique !

Froidement, la société ALCALENT-LUCENT annonce la fermeture de plusieurs sites alors que d'autres dont celui de EU seraient cédés à d'éventuels repreneurs. 

Au minimum 900 suppressions d'emplois. Le premier commentaire de BERCY à l'annonce de ce plan social, social vous avez dit social ?, est qu'il est pertinent. 

Il est totalement incompréhensible d'avoir à connaître de tels jugements de la part de responsables gouvernementaux alors qu'ils déclarent par ailleurs, et à juste titre, que la lutte contre le chômage est la priorité.

L'incohérence des propos qui semble parfois le reflet d'une politique mal assurée contribue à brouiller les repères. 


Les salariés ont peur de l'avenir. Et comme la peur est mauvaise conseillère, beaucoup d'autres Brignoles pourraient survenir. 


Vite une autre politique !


mardi 8 octobre 2013

Repos dominical

Pour différentes raisons le repos dominical mérite peu son nom parfois, tant on en profite pour réaliser ce qu'il est impossible de faire le reste de la semaine. 

Ce qui est insupportable c'est que le libéralisme économique ait la prétention de transformer ce jour en un jour comme les autres. 

La semaine de 40h, puis de 35h (pas pour tout le monde), les 2 jours de repos consécutifs ne sont pas des notions abstraites, il s'agit de la vie et de la santé des salariés. 

A quand la suppression de la 5ème semaine de congés payés ?


Et donc Brignoles ! Pour commencer ?


Très important taux d'abstention à Brignoles, vote sanction sont les principaux enseignements à cette heure.

La population souffre tandis que le peuple de gauche se désespère d'une politique qui tourne le dos au : "le changement c'est maintenant".

Une improbable pédagogie sur la "justesse" de la réforme des retraites par exemple n'est pas la réponse. Une autre politique, conforme aux engagements devient chaque jour plus urgente. Dans l'unité des forces de gauche.



jeudi 3 octobre 2013

Retour sur le Meeting Unitaire sur les retraites du 2 Octobre 2013 à Rouen

Hier soir (2/10/2013), je suis passé à La Halle aux Toiles avec Nathalie. Un meeting unitaire sur les retraites se tenait. La salle était bien remplie et attentive. Toute la gauche était là. Olivier Dartigolles pour le PC. Karima Delli, député européenne d'Europe Ecologie Les Verts ...etc ... La CGT, la FSU, Solidaires avaient envoyé des dirigeants de tout premier plan.

Mon ami Antoine Tredez est intervenu pour l'UNEF de Rouen.

Et Pierre Ruscassie, porte parole des 5000 SOCIALISTES "contre tout nouveau recul" a insisté sur le déséquilibre en terme de financement : des milliards payés par les retraités et les salariés alors que les employeurs ne contribueraient qu'à hauteur de 800 millions en se faisant intégralement remboursé de la hausse des cotisations !


Tous ont remarqué que si rien ne changeait la réforme de Sarkozy, tant combattue en 2010, serait entérinée et sa logique poursuivie avec l'allongement de la durée de cotisation.


En dépit de quelques dispositions sur la pénibilité ou les femmes, il y a urgence à amender sérieusement le projet pour être fidèles à nos engagements.